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La relation, à soi, avec la nature et avec les autres

Le mois de mai passe, avec son lot d'expériences autour de la corporéité, dans le corps, dans la nature et dans la relation avec les autres.

Lorsque j’anime des ateliers somatiques, je me mets dans des conditions qui me permettent de ressentir corporellement mes propos pour accompagner les personnes autour de moi. Une respiration lente et profonde utilisant le diaphragme permet de retrouver des sensations internes comme la place des poumons, des côtes flottantes, des muscles du ventre et du dos. Une danse avec son corps interne qui bouge au rythme de l’inspiration et de l’expiration. Souvent à ce moment-là, je ressens mes cellules qui respirent à divers endroits du corps comme la peau, les paupières ou le plancher pelvien, nous appelons cela la kinesphère.

Ces mêmes sensations, je les retrouve dans la nature lorsque je m’arrête ou que je marche lentement pour à la fois ressentir mon corps et l’environnement dans lequel je déambule. Là, je me suis retrouvé dans une nature peu domptée par l’homme, un ruisseau coulait doucement, des oiseaux chantaient à tue-tête, le vent résonnait à mes oreilles et le soleil chauffait ma peau. Devant moi des arbres m’invitent à entrer dans leur sphère leur espace propre. Je n’y croyais pas vraiment, alors j’ai tenté l’expérience avec plusieurs arbres et à chaque fois un « flip-flop » entre leur sphère et la mienne a fait que je me suis retrouvé dans une nouvelle sphère commune, moi et un arbre. Quelle sensation d’harmonie corporelle et naturelle, entre l’homme et la nature, cela rythmait ma respiration, mes sensations et mes actions. Un temps pour se poser et vivre en harmonie.

Et puis ces divers moments, je les ai également vécus avec d’autres personnes qui participaient à ces ateliers. Je perçois alors qu’elles entrent dans le processus d’exploration somatique, que leur corps leur donne des informations qu’elles ressentent en mouvement et sans parler. En plus il se passe quelque chose avec l’ensemble du groupe, entre les sphères individuelles et la sphère commune collective. Je mets des mots comme espace commun, énergie, douceur et relation interpersonnelle. C’est pour moi un cadeau de ressentir tant la nature que les personnes m’entourant dans un espace rempli de bienveillance et sans jugement lors de ces ateliers.

Cheminer avec les autres et dans la nature est un espace de ressourcement pour moi et comme le disent les participants « de respect et d’empathie ». Je souhaite à toutes et tous de trouver des moments de sérénité tels que ceux que j’ai vécus et je termine en rapportant quelques propos des participant·e·s des explorations somatiques.

Quelques proposévoqués par les une et les autres : « oxygène à fleur de peau », « conscience plus fine d’être disponible », « être ici à respirer par le mouvement », « état presque d’hypnose, du bien pour le mental », « ressentir le mouvement de la vie avec la pensée qui s’abstient ».

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